Quand on ne peut plus mourir dans son pays
- Katsumi HASEGAWA
- 5 janv. 2016
- 1 min de lecture

La date du transfert de mon beau père à un autre hôpital est fixée. Il aura lieu dans une semaine.
Ma belle mère qui l’aidait seule jusque là est elle-même âgée, et il y a des limites dans ce qu’elle peut faire.
En apprenant qu’il devait être transféré à la préfecture de Shizuoka, le beau père, partiellement paralysé et ne pouvant plus articuler les mots correctement, avait le visage rouge de colère, et a presque craché sur la belle mère.
Sa colère est tout à fait acceptable, puisque son souhait était de mourir à Fukushima, son pays natal.
Nous ne retournerons pas à Fukushima.
C’est l’option que nous avons pris après mure réflexion.
Je suis vraiment navré, mon beau père…

Photo à droite:
"Ne coupez pas le cordon de vie des refugiés de l'accident nucléaire!"
Les Amis de la Terre Japon
Réunion contre la politique d'arrêt de l'aide au logement.
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Publication datée du 5 janvier 2016 dans le Facebook de M. Katsumi HASEGAWA, déplacé de Fukushima.