Comment peut-on retourner à Naraha?

L’actualité de soir dans la préfecture de Fukushima. L’Etat nous impose pompeusement. Le dernier coup de grâce arrive en forme du paiement forfaitaire de dédommagement. Les déplacés ont double, voire triple foyer (souvent la femme et les enfants sont déplacés ensemble pour s’éloigner des risques de radio-contamination, alors que le mari demeure à Fukushima pour conserver l’emploi et subvenir aux besoins de la famille NTR). Beaucoup d’entre eux ont perdu l’emploi avec la fermeture de l’entreprise. Bien qu’ils vivent dans un hébergement temporaire ou un logement mis à disposition à titre gracieux, ils doivent toujours payer l’eau, l’électricité, le gaz et tous les dépenses de la vie quotidienne. C’est triste d’admettre, mais pour beaucoup de déplacés, le dédommagement est la ressource principale pour payer les coûts de vie. Beaucoup d’entre eux ont dû faire démolir leurs maisons, car abandonnées, elles sont trop abimées. Dans cette circonstance, Vice-Ministre Takagi (du Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie) déclare prendre la décision (de lever l’ordre d’évacuation de la commune de Naraha NTR) pour que les habitants puissent passer obon (les vacances de fête des morts à mi-août quand les gens retournent dans leurs pays afin d’accueillir les âmes d’ancêtres NTR) chez eux. Etes vous sérieux, Monsieur le Ministre ? L’Etat lance une opération d’éliminer, de se débarrasser des victimes de l’accident de centrale nucléaire.